Traitement du linge: la norme RABC

De même qu’en cuisine professionnelle la préservation des produits alimentaires contre les risques de contamination et leurs conséquences est au maximum garantie par l’application des principes du HACCP (Hasard Analytic Critical Control Point), le traitement du linge professionel est régi par la méthode RABC (Risk Analysis Bio-contamination Control). Cette méthode, qui s’appuie sur la norme NF EN 14065, est recommandée aux établissements devant protéger efficacement les résidents contre tous risques de contamination microbiologique par le linge: hôpitaux, EHPAD, Maisons de retraite, crèches, etc…
La méthode RABC permet de lister l’ensemble des risques potentiels liés à l’hygiène au sein d’une blanchisserie.

Les règles de base de la méthode RABC

–   Un bon agencement des locaux: mise en place d’une « marche en avant » avec un système traversant entre 2 zônes distinctes « sale » et « propre ».
–   Un matériel adapté: utilisation d’un matériel professionnel spécifique
–   Un personnel formé: tenue vestimentaire spécifique à chaque zône – changement de tenue de travail quotidiennement – hygiène des mains irréprochable – affichage des protocoles RABC dans les locaux.
–   Une bonne gestion du temps de stockage du linge: application d’une bonne rotation (premier arrivé, premier lavé)
–   Une surveillance efficace du traitement du linge: contrôles des températures de lavage, de la durée des cycles de lavage et de séchage, des dosages de produits lessiviels et désinfectants.

Les 7 principes de la démarche RABC

La méthode RABC s’appuie sur 7 principes fondamentaux:
–   Identifier et répertorier les dangers microbiologiques inhérents au traitement et au circuit du linge.
–   Déterminer les points de contrôle à mettre en place pour chaque danger identifié.
–   Etablir les seuils de tolérance limites pour chaque point de contrôle identifié.
–   Mettre en place un système de surveillance: contrôles bactériologiques réguliers – surveillance visuelle.
–   Mettre en place des protocoles correctifs en cas de défaillances.
–   Définir des procédures de vérification du respect du système.
–   Mettre à disposition une documentation récapitulative des risques identifiés et des solutions préconisées.